La nationalité du musulman c'est la foi

 

La nationalité du musulman c’est la foi.

 

 

L’Islam est venu à l’humanité par l’intermédiaire d'une nouvelle conception qui concerne les relations et les sentiments, le jour même où l’Islam a voulu traiter le fond même des principes et des considérations, et celui d’où on recueille ces mêmes principes et ces mêmes considérations.

L’Islam est venu pour ramener l’être humain à son Créateur et pour faire valoir le seul pouvoir du Créateur sur toute la terre, cette terre à laquelle il retournera par ses liens, ses sentiments; il est sorti d'elle et c'est à elle qu'il retournera.

L’homme est venu ici-bas pour décider par la volonté d’Allah qu'il y a un lien entre lui et son Créateur; si ce lien était brisé, il n’y aurait ni amour ni continuation.

«Tu n'en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s'opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leur pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu »  [Sourate Al-Mujadalah 58 : 22]

 Il n’y a en effet qu'un seul parti et c'est celui d’Allah; il est unique; tous les autres partis appartiennent au diable et au taghoût :

«Les croyants combattent dans le sentier d'Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans le sentier du Taghoût. Eh bien, combattez les alliés du Diable, car la ruse du Diable est certes, faible. » [Sourate An-Nisa' 4 : 76]

 D’autre part il n'y a qu'une seule voie qui mène à Allah; quant aux autres voies, elles mènent toutes, ailleurs et jamais à Allah:

«"Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie." Voilà ce qu’Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété » [Sourate Al-Anam 6 :153]

 Il n’y a qu'une seule organisation, qui est l’organisation islamique, les autres organisations ne mènent qu’à l’idolâtrie :

«Est-ce donc le jugement du temps de l’Ignorance qu'ils cherchent? Qu'y a-t-il de meilleur qu'Allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme? » [Sourate Al-Maidah 5 : 50]

 Il n’y a qu’une seule et unique institution, c'est la religion d’Allah; toutes autres institutions ne sont en réalité que purs mensonges.

«Puis, au sujet du Commandement, nous t’avons mis sur un grand chemin. Suis-le donc et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas » [Sourate Al-Jathya 45: 18]

Il n’y a qu’un seul droit qui ne se multiplie pas; tout autre droit n’est qu’usurpation:

«Au delà de la vérité qu’y a-t-il donc sinon l’égarement? Comment alors pouvez-vous, vous détourner? » [Sourate Yunus 10 : 32]

 

Il n’y a qu'une seule maison; c’est celle de l'Islam dans laquelle se tient un Etat musulman, où règne la religion d’Allah dont les règles y sont de cours et où les musulmans veillent les uns sur les autres.

Toute autre maison n’est qu’hostilité pour le musulman et son rapport avec elle ne devrait être que la guerre ou un armistice lié à des conditions; elle ne peut guère être considérée comme la maison de l’Islam et la bonne entente n'existera point entre ses habitants et les musulmans :

«Ceux qui ont cru, émigré et lutté de leurs biens et de leurs personnes dans le sentier d'Allah, ainsi que ceux qui leur ont donné refuge et secours, ceux- là sont alliés les uns des autres. Quant à ceux qui ont cru et n'ont pas émigré, vous ne serez pas liés à eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent. Et s'ils vous demandent secours au nom de la religion, à vous alors de leur porter secours, mais pas contre un peuple auquel vous êtes liés par un pacte. Et Allah observe bien ce que vous oeuvrez. Et ceux qui n'ont pas cru sont alliés les uns des autres. Si vous n'agissez pas ainsi [en rompant les liens avec les infidèles], il y aura discorde sur terre et grand désordre. Et ceux qui ont cru, émigré et lutté dans le sentier d'Allah, ainsi que ceux qui leur ont donné refuge et porté secours, ceux-là sont les vrais croyants: à eux, le pardon et une récompense généreuse. Et ceux qui après cela ont cru, émigré et lutté en votre compagnie, ceux-là sont des vôtres...»  [Sourate Al-Anfal 8 : 72-75]

 

C’est avec cette parfaite clarté et cette irréfutable efficacité que l’Islam est venu pour relever l’homme et le libérer des attaches qui le tient à la terre et à l'argile et qui le lient à la chair et au sang qui sont eux-mêmes des attaches à la terre et l’argile. Le musulman ne peut avoir donc de patrie que celle où règne la religion d’Allah; les liens qui le lieront aux autres citoyens seront basés sur les liens qui le lient à Allah. Le musulman d’autre part ne peut avoir de nationalité que celle de sa foi qui fait de lui un membre de la "nation musulmane" dans la "maison de l’Islam".

L’unique parenté que peut avoir le musulman est celle qui émane de sa foi en Allah et qui le lie aux autres musulmans qui partagent sa foi... Donc la parenté pour un musulman n’est pas celle qui le lie à son père, à sa mère, à son frère et à son épouse, si la première parenté qui le lie à Allah n’est pas réalisée.

«Ô hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créé d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement » [Sourate An-Nisa' 4 : 1]

 

Cela n’empêche pas de traiter les parents avec égard s’ils ont une foi différente, à condition que cette foi n’aille pas à l’encontre de la voie musulmane. Dans ce dernier cas on ne doit tenir compte ni de parenté ni faire preuve d’égard, et l’exemple de ‘Abdallah Ibn ‘Abdallah illustre avec précision ce cas:

On relate que Jérir a raconté d’après Ziad que le Messager d’Allah - salla Allahou ‘alayhi wa salam- a appelé une fois ‘Abdallah ben ‘Abdallah ben Abi, et lui a dit:

«"As-tu entendu ce que dit ton père?"

-. L’autre répondit: "que dit-il?" -. Le Prophète lui a dit: "Ton père raconte qu'au cas où nous serions de retour à Médine, le supérieur chassera de la ville l'inférieur." Abdallah répondit: "Oui, en effet, il a raison, vous êtes le supérieur; il est l'inférieur, et sachez bien Ô Messager d’Allah qu’étant à Médine j’étais l’être le plus attaché à ses parents et si Allah et son Prophète veulent que Je leur apporte la tête de mon père, je n’hésiterai pas une minute à le faire".

Le Prophète lui conseilla de ne pas agir ainsi et une fois que tout le monde est arrivé à Médine, ‘Abdallah sorti son sabre, alla voir son père et lui dit:

 "N’est-ce pas toi qui as dit que le supérieur allait chasser de la ville l’inférieur ? Par Allah, je vais vous prouver lequel entre vous deux, le Prophète et toi, est le supérieur; vous n’allez rester à Médine qu’avec l’autorisation d’Allah et de Son Prophète".

Le père de ‘Abdallah répondit: "Quel malheur, mon propre fils me chasse de ma maison !"

Les gens allèrent trouver ‘Abdallah qui leur dit que son père ne pouvait rester en ville qu’avec l’autorisation du Prophète; alors les gens se dépêchèrent et mirent le Prophète au courant de la situation; il leur répondit: "Allez trouver ‘Abdallah et dites-lui qu'il n’empêche pas son père de rentrer chez lui".

Ce qu'ils firent. Et ‘Abdallah dit: "Si telle est la volonté du Prophète, qu’il en soit ainsi". »

 Il est clair donc, que si le lien de foi existe entre les musulmans, ils ne peuvent être que des frères, même s’il n'y a ni parenté, ni alliances qui les lient, car (tous les musulmans sont des frères).

«Ceux qui ont cru, émigré et lutté de leurs biens et de leurs personnes dans le sentier d’Allah, ainsi que ceux qui leur ont donné refuge et secours, ceux-là sont alliés les uns des autres » [Sourate Al-Anfal 8 : 72]

 C’est une parenté qui va au-delà de la seule génération et se transmet d’une génération à une autre; elle lie les tout premiers membres de cette nation aux tout derniers par le lien de l’amour, de l’amitié, de la bonne considération et des meilleurs sentiments.

«Il [appartient également] à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs coeurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent. Et [il appartient également] à ceux qui sont venus après eux en disant: "Seigneur, pardonnes-nous, ainsi qu'à nos frères qui nous ont précédés dans la foi; et ne mets dans nos coeurs aucune rancoeur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux" » [Sourate Al-Hasr 59 : 9-10]

 Allah donne l’exemple aux musulmans par le cortège de la foi qui a marqué tous les temps, cortège composé par les méritants de ces Prophètes qui les ont devancés.

«Et Noé invoqua son Seigneur et dit: "Ô mon Seigneur, certes mon fils est de ma famille et Ta promesse est vérité. Tu es le plus juste des juges". Il dit: "Ô Noé, il n'est pas de ta famille car il a commis un acte infâme. Ne me demandes pas ce dont tu n'as aucune connaissance. Je t’exhorte afin que tu ne sois pas au nombre des ignorants".

Alors Noé dit: "Seigneur, je cherche Ta protection contre toute demande de ce dont je n’ai aucune connaissance. Et si Tu ne me pardonnes pas et ne me fais pas miséricorde, je serai au nombre des perdants" » [Sourate Houd 11 : 45-47]

 «[Et rappelles-toi,] quand ton Seigneur eut éprouvé Abraham par certains commandements, et qu'il les eut accomplis, le Seigneur lui dit: "Je vais faire de toi un exemple à suivre pour les gens". - "Et parmi ma descendance"? demanda-t-il. - "Mon engagement, dit Allah, ne s'applique pas aux injustes"» [Sourate Al-Baqarah 2 : 124]

 «Et quand Abraham supplia: "Ô mon Seigneur, fais de cette cité un lieu de sécurité, et fais attribution des fruits à ceux qui parmi ses habitants auront cru en Allah et au Jour dernier", le Seigneur dit: "Et quiconque n'y aura pas cru, alors Je lui concéderai une courte jouissance [ici-bas], puis Je le contraindrai au châtiment du Feu [dans l'audelà]. Et quelle mauvaise destination" !» [Sourate Al-Baqarah 2 : 126]

 

Abraham se sépare de son père et de ses familiers lorsqu’il les voit persister dans l’ignorance:

«"Je me sépare de vous, ainsi que de ce que vous invoquez, en dehors d'Allah, et j'invoquerai mon Seigneur. J'espère ne pas être malheureux dans mon appel à mon Seigneur" » [Sourate Maryam 19:48]

Allah donne Abraham comme bon modèle et un exemple à suivre :

«Certes, vous avez eu un bel exemple [à suivre] en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple: "Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l'inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu’à ce que vous croyiez en Allah, seul » [Sourate Al-Mumtahanah 60 : 4]

Et les jeunes gens de la Grotte qui se sont séparés de leurs familles et leurs parents et ont quitté leurs terres pour se consacrer à la foi de leur Dieu et Lui vouant leur entière fidélité. Lorsqu’ils ne purent pratiquer cette foi au milieu des leurs.

«Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur; et Nous leurs avons accordé les plus grands moyens de se diriger [dans la bonne voie]. Nous avons fortifié leurs coeurs lorsqu'ils s'étaient levés pour dire: " Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre: jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui, sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles. Voilà que nos concitoyens ont adopté en dehors de Lui des divinités. Que n'apportent-ils sur elles une preuve évidente? Quel pire injuste, donc que celui qui invente un mensonge contre Allah? Et quand vous vous serez séparés d'eux et de ce qu'ils adorent en dehors d'Allah, réfugiez-vous donc dans la caverne: votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera pour vous un adoucissement à votre sort"» [Sourate Al-Kahf 18:13-16]

 L’exemple de la femme de Noé et celui de la femme de Loth illustrent pour ceux qui mécroient, comment Allah les a séparées de leurs époux lorsqu’elles n’ont pas partagé leur foi.

«Allah a cité en parabole pour ceux qui ont mécru la femme de Noé et la femme de Lot. Elles étaient sous l'autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes deux les trahirent et ils ne furent d'aucune aide pour [ces deux femmes] vis-à-vis d’Allah. Et il [leur] fut dit: "Entrez au Feu toutes les deux, avec ceux qui y entrent" » [Sourate At-Tahrim 66:10]

 Quant à l'exemple de la femme de Pharaon, il illustre la foi en Allah:

«et Allah a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit : « Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauves-moi de Pharaon et de son oeuvre; et sauves-moi des gens injustes » [Sourate At-Tahrim 66:11]

Ainsi nous avons divers exemples sur toutes les natures de parentés et de liens; l’exemple de Noé illustre le lien des parents; l’exemple d’Abraham illustre le lien filial, et de la patrie; l’exemple des jeunes gens de la Grotte illustre à la fois le lien de la famille et celui de la patrie; les exemples des épouses de Noé, de Loth et celle de Pharaon illustrent le lien matrimonial. Et le cortège magnanime continu à concevoir l’authenticité des liens et des parentés jusqu'au moment où la nation du juste milieu arrive, trouve ce patrimoine d’exemples, de modèles et d’expériences et suit la voie divine de la nation croyante. Le même peuple peut se disperser et le même foyer peut se disloquer lorsque la foi diffère.

Allah qualifie la caractéristique des musulmans par les justes termes suivants:

"Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leur pères, leur fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a prescrit la foi dans leurs coeurs et Il les a aidés de Son secours. Il les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Allah les agrée et ils L'agréent.Ceux-là sont le parti d’Allah. Le parti d’Allah est celui de ceux qui réussissent » [Sourate Al-Mujadalah 68:22]

 On connaît le lien de parenté entre Mohammed et son oncle Abou Lahab et son cousin Amr ibn Hicham (Abou Jahl); on sait aussi que les exilés ont été acculés à combattre leurs familles, leurs proches parents et qu’ils les ont même tués le jour de Badr... Alors que le lien de foi ne faisait que raffermir les relations entre les exilés et les gens de Médine qui les ont soutenus; ce qui a fini par les rendre parents et frères. Les liens de foi entre les musulmans arabes et leurs frères non arabes, tels que Souhaib Erroumi, Bilal l’Ethiopien et Soulayman le Persan, ont fait éloigner d’eux le sentiment tribal, le sentiment de racisme et l’appartenance à une patrie quelconque.

Le Messager d’Allah - salla Allahou ‘alayhi wa salam- a dit en effet: « Bannissez le racisme car il est crasseux ».

Dans d’autres cas il -salla Allahou ‘alayhi wa salam- leur a dit: « Nous n’avons pas de gens qui appellent au racisme et nous n’avons pas de gens qui combattent pour le racisme et nous ne perdons jamais de gens qui luttent en faveur du racisme ».

Le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- a mis ainsi un terme à cette tendance crasseuse qui n'a pas eu de lendemain et à partir de ce jour la patrie du musulman n’était plus la terre, mais "la maison de l'Islam". La maison qui est soumise à sa foi et sur laquelle règne l’unique législation d’Allah; la maison dans laquelle il s’abrite et qu’il défend et pour laquelle il meurt; c’est là réellement (la maison de l’Islam) qui est la maison de tous ceux qui croient à la religion d’Allah et ceux qui se soumettent aux institutions islamiques. La terre sur laquelle ne règne pas l’Islam et qui n’est pas soumise à ses institutions est considérée par le musulman comme une maison ennemie à laquelle il doit livrer combat même si cette terre est son pays natal et dans laquelle se trouvent des parents de sang et d'alliance et même s’il possède sur cette terre des biens et des intérêts.

C’est ainsi que Mohammed - salla Allahou ‘alayhi wa salam- a livré la guerre à la Mecque qui est sa ville natale et dans laquelle se trouvent sa famille et ses proches, comme sa maison et les maisons de ses amis et leurs biens. Il n’a considéré la Mecque comme une terre d’Islam qu’à partir du moment où elle fut soumise à l’Islam et qu’elle appliqua sa religion.

C’est cela l’Islam; il n’est ni un vain mot qu’on prononce sur le bout de la langue, ni une naissance sur la terre qui porte une banderole et un titre Islamiques! Ni l’héritage d’une naissance dans une maison aux parents musulmans:

«Non!... Par ton Seigneur! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leurs disputes et qu'ils n'auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu'ils se soumettent complètement [à ta sentence] » [Sourate An-Nisa' 4 :65]

 L’Islam consiste uniquement en cela et il ne s’agit là que de (la maison de l’Islam) seule. Il ne s’agit ni de la terre, ni de la race, ni de liens de parenté, ni d’alliances, ni de tribu, ni de proches.

L’Islam a libéré l’homme de son lien avec l’argile pour aspirer au ciel; il l’a libéré du lien du sang qui n’est autre qu'un lien animal pour l’élever à un niveau supérieur.

La patrie à laquelle aspire le musulman et qu’il défend, n'est guère une parcelle de terre. La nationalité par laquelle on détermine le musulman n'est pas la nationalité d’un pouvoir; la famille à laquelle le musulman appartient et qu’il défend ne se caractérise pas par un lien de sang, et la bannière qui fait l’honneur du musulman et pour laquelle il se sacrifie n’est pas celle d'une tribu, et la victoire pour laquelle vibre le musulman et pour laquelle il loue son

Dieu n’est pas celle d’une armée mais elle se résume dans les propos dans lesquels Allah a dit:

«Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, et que tu vois les gens entrer en foule dans la religion d'Allah, alors, par la louange, célèbres la gloire de ton Seigneur et implores Son pardon. Car c'est Lui le grand Accueillant au repentir » [Sourate An-Nasr 110:1-3]

C’est une victoire remportée exclusivement sous l’unique bannière de la foi et c’est une lutte menée pour le secours de la religion d’Allah et Sa législation et non pour un quelconque autre but que ce soit, elle est entreprise pour la défense de "la maison de l’Islam" avec les définitions auxquelles nous avons fait allusion et non pour la défense d’aucune autre maison.

Elle est armée par la foi en Allah et non par un quelconque espoir de bénéfice ou de réputation. Elle n’est pas menée pour défendre la terre, la famille, les enfants si ce n'est pour les éloigner de l’égarement: Abou Moussa, qu’Allah lui pardonne ses péchés, relate qu’une fois une personne est venue demander au Prophète - salla Allahou ‘alayhi wa salam- : « Qui a plus de mérite ? L’homme qui combat avec courage, celui qui combat par appartenance ou celui qui combat par pure flatterie». Le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- répondit « Celui qui a plus de mérite est l’homme qui combat pour faire régner la loi d’Allah. » »

Le "Chahid" (le martyr) est uniquement dans ce cas, il ne peut l’être que lorsque la guerre est faite pour servir Allah.

Toute terre qui combat la foi du musulman, qui l’empêche de se vouer à sa religion et qui détériore l’action de sa législation, ne peut être qu’une maison ennemie, même si elle abrite sa famille, ses proches, ses familiers, ses biens et son commerce. Et toute terre qui abrite sa foi et dans laquelle règne sa législation, peut être considérée comme une maison de l’Islam même si le musulman n'y a ni famille, ni proches et même s’il n'y possède ni biens, ni commerce.

La patrie est une maison que commande une foi, une méthode de vie et une législation instituée par Allah; c’est là la patrie digne de l’homme. Quant à la nationalité, elle est aussi une foi et une méthode de vie et c’est la conception digne des êtres humains.

L’appartenance qu’elle soit tribale, raciale, de couleur, ou même à la terre est une appartenance de petite proportion et sous-développée.

C’est une appartenance idolâtre que l’humanité a conçue pendant les périodes les plus basses de son histoire spirituelle; et que l’Envoyé- Messager d’Allah a qualifié d’appartenance crasseuse, qualification qui dégage le dédain et le refus.

Lorsque les Juifs ont prétendu être le peuple privilégié et choisi par Allah, le Créateur a démenti leur mensonge et a soumis l’échelle des valeurs à la notion de foi uniquement, en passant par toutes les générations et sans considérations ni de peuples, ni de races, ni de patries.

«Ils ont dit: "Soyez Juifs ou Chrétiens, vous serez donc sur la bonne voie". - Dis: "Non, mais suivons la religion d'Abraham, le modèle même de la droiture et qui ne fut point parmi les Associateurs". Dites: "Nous croyons en Allah et en ce qu'on nous a révélé, et en ce qu'on n'a fait descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur: nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui nous sommes Soumis". Alors, s'ils croient à cela même à quoi vous croyez, ils seront certainement sur la bonne voie. Et s'ils s'en détournent, ils seront certes dans le schisme! Alors Allah te suffira contre eux. Il est l'Audient, l'Omniscient» [Sourate Al-Baqarah 2:136-137]

 Quant au peuple réellement privilégié d’Allah, c'est la nation musulmane qui arbore la bannière de Dieu, avec toutes ses différentes races, ses peuples, ses couleurs et ses patries:

«Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes, vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d'entre eux sont des pervers » [Sourate Al-Imran 3 : 110]

La nation dont ont fait partie du premier groupe qui la composait: Abou-Bakr l’Arabe; Bilal l'Ethiopéen; Souhaib le Romain; et Soulayman, le Persan et d’autres encore parmi leurs valeureux frères et dont les différentes générations ont merveilleusement pris la relève; sa nationalité est sa seule foi, et sa patrie est la maison de l’Islam, et Celui qui la commande est Allah, et sa constitution est le Coran.

Cette haute conception de la maison, de la nationalité et de la parenté est la seule qui doive valoir dans les coeurs des partisans de l’Appel à la religion d’Allah et elle doit être nette au point de ne pas admettre la confusion avec les conceptions idolâtres intruses, ni permettre aux images athées de s’y infiltrer: l’athéisme de la terre, celui de la race, celui du peuple, celui de la parenté et celui des petits intérêts urgents, toutes ces formes d’athéisme qu’Allah place dans un plateau de la balance et place dans l'autre plateau la foi et ses exigences et laisse aux gens le libre choix:

«Dis: "Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu'Allah, Son messager et la lutte dans le sentier d'Allah, alors attendez qu'Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers » [Sourate At-Tawbah 9:24]

Pareillement, il n'est pas permis que les doutes superficiels au sujet de la véracité de l’idolâtrie et de l’Islam, au sujet de la qualité de la maison ennemie ou celle de l’Islam puissent s’infiltrer jusqu'aux âmes des partisans de l’Appel à l’Islam... Il est certain qu'il n'y a pas d’Islam dans une terre qui ne commande pas l’Islam, et cette terre ne peut avoir de religion ni de (maison musulmane) si elle n'applique pas les règles et la méthode islamique, et il n’y a derrière la foi que l’esprit, et il n’y a d’opposé à l’Islam que l’idolâtrie et là où n’est pas la vérité c’est l’égarement.

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