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Les ablutions

 

Les ablutions

 

Trois formes d’ablutions sont prescrites avant la prière : il s’agit des petites ablutions (al-wûdû’), les grandes ablutions ou le lavage (al-ghusl) et le tayammum.

A.

Les petites ablutions (al-wûdu)
1. Leur mérite
2. Les prescriptions (al-farâ’id)
3. La tradition (sunna)
Récapitulation. Invocation (du’â)
4. Invocation (du‘â’)

B. Les grandes ablutions (al-ghusl)
1. Les obligations
2. Les interdits dans un état de pollution
3. Les grandes ablutions recommandées
4. La pratique légale des grandes ablutions

C. Le tayammum.
1. Causes autorisant le recours au tayammum
2. Procédé du tayammum

 

Les petites ablutions

D’après Anas, le Prophète (qssl) a dit : “Quand l’un de vous somnole durant la prière, qu’il aille dormir et attende qu’il soit en état de savoir ce qu’il récite”.
II ne faut pas perdre de vue que l’ablution doit être faite uniquement en vue de Dieu et pour obéir à Ses prescriptions, dans l’attente d’obtenir Son agrément et d’être purifié de ses fautes. Le croyant doit se convaincre que sa purification le destine à s’entretenir avec son Créateur et, de ce fait, de se présenter devant Lui dans un état complet de pureté et d’humilité.

1. Leur mérite
De nombreux hadîths signalent le mérite des ablutions. La mention de quelques uns d’entre eux nous indiquera l’importance que la religion de Dieu leur accorde.

Selon Abû Hurayra, le Prophète (qssl) a dit : “Les gens de mon peuple seront appelés au Jour de la résurrection, le front marqué par une tâche blanche, conséquence de leurs ablutions. Que celui d’entre vous qui pourra élargir sa tâche, qu’il le fasse”.
Suivant al-Bard Ibn ‘Âzib, le Prophète (qssl) lui a dit: “Lorsque tu t’apprêtes à rejoindre ton lit, fais tes ablutions comme celles que tu effectues pour la prière, puis allonge-toi sur ton côté droit. Ensuite, dis :
“Ô mon Dieu, je soumets mon visage à Toi.
Je Te confie l’intégralité de mes affaires.
Je m’appuie sur Toi à la fois par désir et par crainte de Toi, car on ne saurait trouver meilleur refuge et assistance qu’auprès de Toi.
Ô mon Dieu, je crois au Livre que Tu as révélé et à Ton Prophète r que Tu as envoyé.»
Si tu meurs cette nuit-là, tu mourras dans la foi de ta prime nature”.
Allâhumma aslmantu wajhî ilayka, wa fawwadtu ’amrî ilayka, wa alja’tu zahrî ilayka raghbatan wa rahbatan, lâ malja’a wa lâ man-jâ illâ ’ilayka, ’âman-tu bi kitâbika alladhî anzalta, wa bi nabiyyika alladhî arsalta.
“Lorsque le serviteur de Dieu se gargarise, a dit le Prophète , les péchés sortent de sa bouche. Quand il aspire l’eau par les narines, les péchés sortent de son nez. S’il lave sa figure, les péchés sortent de son visage et sous les cils de ses yeux. Après avoir lavé les mains, les péchés sortent de ses mains et desous les ongles de ses doigts. Aussitôt qu’il s’humecte la tête, les péchés sortent de sa tête et de ses oreilles. Une fois qu’il se lave les pieds, ses péchés se dégagent de ses pieds et desous les ongles de ses orteils. Ensuite, sa marche vers la mosquée et sa prière constituent un acte surérogatoire”.
“Voulez-vous, a dit le Prophète à ses compagnons, que je vous indique ce par quoi Dieu efface vos péchés et vous élève de plusieurs degrés.... C’est l’accomplissement des ablutions selon les règles tout en surmontant les contraintes qui l’accompagnent, l’abondance des enjambées vers les moquées et l’attente des heures de la prière l’une après l’autre. Tel est le combat dans le sentier de Dieu. Certes, tel est le combat dans le sentier de Dieu”.
“Les traits caractéristiques qui résident en l’homme sont: l’utilité: Dieu s’en sert pour rendre salutaire toutes ses oeuvres; la pureté dans sa prière: Dieu en use pour lui faire racheter ses péchés. Sa prière s’inscrira alors à son compte dans le chapitre des actes surérogatoires”, précisa l’Envoyé de Dieu.

2. Les prescriptions (al-farâ’id)
Les ablutions s’ordonnent selon six prescriptions qui les valident. Elles perdent leur validité si l’une d’elles venait à faire défaut.
Leur énumération suivie d’explications succinctes donnera un meilleur éclairage.
a. L’intention constitue la première condition. Cela consiste à manifester sa sincère volonté d’effectuer les ablutions en respectant ses règles et en recherchant l’agrément de Dieu. C’est une attitude dictée directement du cœur, sans avoir donc légalement besoin d’en faire préalablement un acte verbal. Cette obligation dérive de cette parole de l’Envoyé de Dieu: “Les oeuvres procèdent de l’intention. A chaque homme revient ce qu’il se propose de faire”. C’est dire que toute action, qui n’est pas précédée d’une bonne intention, se dépouille de sa valeur normative.
b. Le lavage, une seule fois, du visage : il consiste à répandre de l’eau du haut du front jusqu’au bas du menton et de l’extrémité d’une oreille à l’autre.
c. Le lavage de l’avant-bras: son obligation se conforme à la manière dont l’Envoyé de Dieu effectuait ses ablutions. Il ne renonça jamais à son application.
d. L’acte d’humecter la tête : il se réalise par un mouvement complet des mains collées à la surface de la tête. Autrement dit, le fait de coller seulement la main ou les doigts ne s’appelle pas “mash”. Cependant, il n’est pas exigé d’humecter l’ensemble de la tête. Il suffit de faire passer l’eau sur une partie de ce membre. A ce sujet, le Prophète (qssl) recourut à trois manières:
* Il essuya sa tête en faisant un aller-retour avec ses mains. Il commença de l’extrémité supérieure du front et alla jusqu’à la jointure de la tête et du cou. Ensuite, il ramena ses mains à l’endroit initial.
* Il se contenta seulement de passer ses mains imbibées d’eau à même le turban qu’il portait. Il en fit de même de ses pieds qu’il humecta sans enlever ses mules. A cet effet, il a dit: “Humectez vos sandales et ce que vous portez comme coiffure”. D’autres hadîths vont dans le même sens.
* Il humecta à la fois le turban et le toupet (la touffe de cheveux sur le crâne). C’est dire que le fait d’humecter la partie des cheveux qui dépasse une coiffure ne suffit pas.
e. Le lavage des pieds jusqu’aux chevilles sans oublier les talons sur lesquels le Prophète (qssl) ne manqua pas d’insister fortement. “Malheur aux talons, a-t-il dit. Prémunissez-vous contre le Feu”. Il répéta, au même moment, deux ou trois fois cette mise en garde.
Les quatre dernières prescriptions obéissent à l’injonction coranique : «Vous qui croyez, si vous vous mettez en devoir de prier, alors rincez-vous le visage et les mains jusqu’aux coudes, passez-vous la main mouillée sur la tête et lavez-vous les pieds jusqu’aux chevilles». (Coran, S5/V6)
f. Suivre les dispositions établies par le Coran: Il est indispensable de suivre l’ordre institué par Dieu pour chacun des membres mentionnés dans le verset ci-dessus. “Commencez par quoi Dieu commença”, a dit le Prophète (qssl).
Etant une question relevant des ‘ibâdât, il ne viendrait pas à l’esprit des croyants d’en déranger les priorités.

3. La tradition (sunna)
La Sunna couvre l’ensemble des paroles et des actes de l’Envoyé de Dieu. Du point de vue des ablutions, elle comporte des pratiques que le Coran ne mentionne pas mais que la première génération de Musulmans observa, suivant à cet effet l’exemple donné par l’Envoyé de Dieu.
Il n’y aucun blâme à l’encontre de celui qui oublie de s’y conformer. Il n’en reste pas moins que celui qui s’abstient volontairement d’observer la tradition commet un acte qui s’inscrit dans le chapitre des choses détestables (makrûhât). En fait, il se prive d’une rétribution égale à la valeur de la pratique considérée.
Voici les grands traits de la Sunna dans le domaine des petites ablutions.
* Le siwâk (cure-dent): C’est un bâtonnet ou tout autre objet dur au toucher dont on use pour frotter les dents: la préférence va à l’arac que l’on trouve au Hijâz, en raison d’une de ses caractéristiques, celle de fortifier les gencives. Le Prophète (qssl) a dit :
“Si je ne craignais pas d’alourdir la tâche des membres de ma communauté, je leur aurais ordonné le “siwâk” à chacune de leurs ablutions”.
* Laver trois fois les mains jusqu’aux poignets avant le début des ablutions : c’est une recommandation que nous ne saurions négliger en diverses circonstances.
“ Lorsqu’un de vous se réveille le matin, il ne doit pas tremper sa main dans un récipient avant de la laver trois fois car il ignore dans quoi il l’a mise durant son sommeil ”, a dit le Prophète.
Ceci est valable pour tous les autres moments des ablutions car on ne sait jamais si nos mains n’ont pas été posées sur une impureté.
* Se gargariser trois fois la bouche: “ Que celui qui fait ses ablutions rince sa bouche ” de sorte à expurger les mauvaises odeurs et à éliminer les miettes du manger.
* Aspirer et rejeter l’eau des narines trois fois: “ Lorsqu’un de vous fait ses ablutions, qu’il mette de l’eau dans son nez puis la rejette ”, a dit le Prophète.
Il est ordonné de prendre de la main droite le liquide pour l’introduire dans les narines et d’employer la main gauche pour l’opération inverse. Des précautions doivent être prises en période de jeûne. Le Prophète (qssl) a dit: “ Multiplie à fond l’aspiration de l’eau à moins que tu ne sois en état de jeûne ”.
* Faire pénétrer l’eau dans la barbe: Quand l’Envoyé de Dieu accomplissait ses ablutions, il prenait une poignée d’eau et l’introduisait, sous le menton, à travers la barbe. “C’est ainsi, a t-il dit, que Dieu m’ordonna de faire”.
* Faire pénétrer l’eau entre les doigts et les orteils: “Introduis l’eau, a dit le Prophète, entre les doigts de tes mains et les orteils de tes pieds”. L’Envoyé de Dieu a été vu agir de la sorte en utilisant son auriculaire quand il arrivait au lavage des pieds.
Ainsi, la sunna apporte des compléments au Coran quant à la pratique des petites ablutions. Mieux encore, elle dicte d’autres manières d’opérer en ce domaine afin de revêtir la purification de toute son authenticité.
Bien que relevant de la tradition et bien qu’elle soit semi-obligatoire, leur application est indispensable car elles complètent ce pourquoi les petites ablutions sont destinées.
* Commencez toujours par laver la main droite et le pied droit avant la main et le pied gauche. Ceci est valable pour toute autre action. “Si vous vous habillez et si vous faites vos ablutions, commencez par vos parties droites”, précisa le Prophète (qssl).
Le lavage des membres se réalise l’un derrière l’autre. Il ne convient ni de s’occuper d’autre chose durant les ablutions, ni de les interrompre pour aller vaquer à une autre affaire et ensuite revenir les terminer.
* Laver l’intérieur des oreilles avec l’index et l’extérieur avec le pouce en utilisant l’eau qui sert à essuyer la tête. Telle fut la méthode appliquée par l’Envoyé de Dieu. Les compagnons l’imitèrent ainsi que toutes les autres générations.
Le recours, à trois fois, du lavage des membres n’implique pas qu’un nombre de fois moindre ne soit pas valable. L’essentiel est d’effectuer l’opération d’une manière parfaite. Cependant, n’étant pas certain d’atteindre la perfection en une seule fois, il est préférable de s’en tenir à la tradition tout en s’y conformant scrupuleusement et avec un grand soin.
Récapitulation
Le procédé des ablutions se conçoit de la manière suivante selon la récapitulation qu’en fait Ibn Abî Zayd al-Qayrawânî, de rite mâlikite, dans son livre “La Risâla”:
Placer le récipient d’eau à droite, ce qui permet de prendre l’eau plus facilement. A partir de là, le croyant se lavera trois fois les mains avant de les plonger dans le récipient. S’il a uriné ou déféqué, il effacera ces souillures et se lavera les mains.
Puis, il plongera la main dans le vase, y prendra de l’eau, se rincera la bouche par trois fois en une seule prise ou en trois, à son gré. S’il se cure les dents avec le doigt, cela est considéré comme recommandable.
Puis, il aspirera par trois fois l’eau par le nez et la rejettera en soufflant par les narines. Pour cela, il placera la main sur le nez comme il se mouche.
Moins de trois rinçages (madhmadha) de la bouche et de trois aspirations (istinshâq) de l’eau par le nez sont considérés comme suffisants et valables. Rinçage et aspiration peuvent être faits avec une seule prise d’eau. Mais il vaut mieux faire chacune de ces opérations avec le nombre maximum de prises.
Puis, à son gré, il prendra des deux mains ou de la main droite seulement, mais, de toute façon, il devra se mouiller les deux mains, portera cette eau à son visage, la répandra dessus en le lavant des deux mains à partir du haut du front, c’est-à-dire à partir de l’endroit où les cheveux poussent jusqu’à l’extrémité du menton (ou de la barbe), en englobant toute la partie comprise entre les deux os de la mâchoire et les tempes.
Il se passera les deux mains sur les parties externes des paupières qui se logent dans les orbites, sur les rides de son front et sur la partie inférieure externe du cartilage nasal. Il lavera ainsi son visage par trois fois en y portant l’eau.
Il secouera sa barbe, en se lavant le visage, des deux mains, afin que l’eau y pénètre et cela parce que les poils ont tendance à écarter l’eau qui les touche. Mais il n’est pas tenu d’y passer les doigts quand il s’agit de l’ablution simple, selon l’opinion de Mâlik. Il passera seulement les deux mains dessus, jusqu’à l’extrémité.
Puis, il se lavera la main droite trois fois en répandant de l’eau dessus, il la frottera avec sa main gauche, entre-croisera les doigts de ses deux mains en les frottant. Ensuite, il procédera de même pour le lavage de la main gauche. Dans le lavage des deux mains, il ira jusqu’aux coudes inclus
Ensuite, il prendra de l’eau dans la main droite, il la répandra dans le creux de la main gauche et il se passera les deux mains sur la tête en commençant par la partie antérieure, depuis l’endroit où les cheveux poussent. Il aura joint, pour ce faire les extrémités des doigts sur la tête et mis ses pouces sur ses tempes puis, il passera ses deux mains sur la tête jusqu’à l’extrémité des cheveux sur la nuque et il les ramènera à l’endroit initial, et, avec ses deux pouces, il longera la partie qui se trouve derrière les oreilles pour arriver jusqu’aux tempes.
Puis, il se versera de l’eau sur les deux index et les deux pouces et, s’il veut, il les plongera dans l’eau, puis il passera les mains sur les parties externes et internes du pavillon de l’oreille.
La femme se passera les mains sur la tête et les oreilles de la façon que nous avons décrite et aussi sur les cheveux qui pendent sur ses tempes, mais non pas sur le tissu qui préserve sa chevelure, et elle fera pénétrer ses mains sous ses tresses dans le mouvement de retour de la nuque vers le front.
Puis, il se lavera les pieds en versant de l’eau de la main droite sur le pied droit et en le frottant de la main gauche petit à petit, mais en entier, et, ce par trois fois. S’il le veut, il passera alors ses doigts entre ses orteils. Il peut certes, s’en abstenir, sans inconvénient grave, mais, il vaut mieux le faire pour lever tout scrupule. Il se frottera les talons et les tendons d’Achille. Quant aux parties où l’eau ne pénètre pas facilement, c’est-à-dire les callosités et les fentes, il devra les frotter vigoureusement en versant de l’eau avec sa main. Il procédera pour le pied gauche de la même façon que pour le pied droit.

4. Invocation (du‘â’)
Le Prophète (qssl) invoquait chaque fois Dieu avant et après avoir effectué ses petites et grandes ablutions en vue de s’acquitter de ses prières. Voici celles que l’orant peut réciter avec l’espoir que sa purification et son office soient agréés par son Créateur.
Avant l’ablution ou le lavage, l’orant prononce cette invocation : “O mon Seigneur ! pardonne-moi mes péchés, élargis pour moi ma maison et répands la bénédiction sur ma subsistance”.
Allahumma ghfir lî dhanbî, wa wassi‘ lî dârî, wa bârik lî fî rizqî
“Celui qui, après avoir terminé correctement ses ablutions, dit :
“Je témoigne qu’il n’y a de divinité que Dieu, unique et sans associé et je témoigne que Muhammad est Son serviteur et Son Envoyé. Seigneur ! compte-moi au nombre des repentis et des purfiés”.
Celui-là trouvera les huit portes du Paradis ouvertes devant lui et il y entrera par celle qui lui plaira.
Ash-hadu an lâ ilâha illâ l-lâhu wahdahu lâ sharîka lahu; wa ash-hadu anna Mohammadan ‘abduhu wa rassûluhu. Allahumma aj‘alnî mina t-tawwâbîna, waj‘alnî mina l-mutatahhirîn.

 

Les grandes ablutions

Les grandes ablutions consistent à laver le corps entièrement. C’est une obligation prescrite par le Coran suivant ces versets:
* «Purifiez-vous si vous êtes en état de pollution.» (Coran, 5/6)
* «On te posera la question sur la menstruation. Réponds : “C’est une souillure”.
Ne vous approchez pas d’elles durant la menstruation; n’ayez point de rapport charnel avec elles tant qu’elles sont en état d’impureté. Quand elles se seront purifiées, reprenez vos rapports avec elles suivant ce que Dieu a prescrit. Dieu aime ceux qui se repentent et ceux qui se purifient.»
(Coran, 2/222)

1. Les obligations
Les grandes ablutions sont obligatoires dans les cinq cas suivants:
1. La sortie du sperme à la suite d’un désir éprouvé soit à l’état d’éveil ou pendant le sommeil. Il va de soi que cette mesure s’impose, aussi bien pour l’homme que pour la femme, après avoir entretenu des relations sexuelles. Cependant certaines particularités peuvent se présenter:
a. Si le sperme sort spontanément sans qu’il y ait eu préalablement la sensation de jouissance en raison d’une maladie: les grandes ablutions n’ont pas leur raison d’être.
Un homme se plaignit de son sperme qui s’écoulait après avoir uriné. Ibn ‘Abbâs l’interrogea si cette éjection était la conséquence d’un plaisir charnel ou le produit d’un stimulant. Recevant une réponse négative aux deux questions, il en conclut à un refroidissement et répondit: “Tu te contenteras d’effectuer seulement les petites ablutions”.
b. Si, au cours du sommeil, on rêve avoir eu des relations intimes avec une femme et qu’on ne trouve pas du sperme au réveil, les grandes ablutions n’interviennent pas. En effet, quand Umm Sulaym interrogea le Prophète r pour savoir si la femme devait procéder aux grandes ablutions quand son rêve s’envahit d’une scène érotique et que la réponse de l’Envoyé de Dieu a été affirmative, il a bien précisé : “ Oui si elle a vu le liquide ”. Il s’ensuit que lorsque cette matière visqueuse ne se manifeste pas, il n’y pas de ghusl.
c. Si en se réveillant d’un profond sommeil et qu’on constate sur soi ou dans son lit une humidité bien qu’on ne se souvienne pas avoir fait un rêve qui l’aurait provoquée, on doit entreprendre les grandes ablutions par précaution, qu’on soit certain que c’est du sperme ou que l’on doute. Mujâhad et Qutâda ont dit que les grandes ablutions sont nécessaires, que l’on se persuade que ce liquide est bien du sperme ou que le doute subsiste.
d. Sentant la possibilité d’une éjaculation, on touche son sexe pour dégager le sperme mais rien ne sort: il n’y a pas de raison à effectuer les grandes ablutions.
f. On voit des taches de sperme sur son linge mais on ne sait pas à quel moment cela s’est produit. Entre temps, on s’est acquitté de la prière. Après les grandes ablutions, on recommence toutes les prières à partir du moment de son dernier réveil du sommeil, à moins qu’on ne se rende compte de l’instant précis où ce liquide a souillé le vêtement; c’est alors de là qu’on refait ses prières.
2. Dans la situation où on introduit le gland du sexe dans la vagin de la femme sans qu’il y ait éjaculation: on recourt au lavage entier du corps. Selon ash-Shâfî‘î, les Arabes considéraient que l’état de souillure s’appliquait aux contacts sexuels, même s’il n’y a pas eu écoulement du liquide. Le Prophète a dit à ce sujet:
“Lorsqu’un homme se place entre les bras et les jambes d’une femme, puis se met en mouvement, il y a obligation d’effectuer les grandes ablutions, qu’il y ait sortie ou non de sperme”.
Il suffit qu’il y ait accouplement des deux sexes, précisa Aïsha, pour que les grandes ablutions se fassent. Ce qui n’est pas le cas des simples attouchements sans contact direct des deux parties intimes.

3.Après les menstruations, la femme s’astreint aux grandes ablutions selon ce dire de l’Envoyé de Dieu à Fâtima Bint Abî Habîsh : ”Cesse de prier pendant toute la durée de tes menstrues. Une fois terminée, lave-toi tout le corps et reprend ta prière”.
La même exigence concerne la femme qui vient d’accoucher, bien que certains prétendent le contraire quand le sang ne se voit pas. S’il y a divergence, c’est parce qu’il n’existe aucun texte péremptoire qui confirme ou infirme une telle situation.

4.Les grandes ablutions du mort sont obligatoires, exception faite du martyr qui meurt pour la cause de Dieu.

5. Toute personne qui se convertit à l’Islam est tenue à faire ses grandes ablutions. Cette règle se base sur cet événement: Lorsque le polytheiste Thamâta al-Hanfît fut fait prisonnier par les Musulmans au cours d’une bataille, il adhéra à la religion de Dieu. Le Prophète r lui ordonna de faire ses grandes ablutions et d’accomplir une prière de deux rak‘ât. A la suite de quoi, l’Envoyé de Dieu déclara que son Islam était bon.

2. Les interdits dans un état de pollution

a. Il est interdit de prier quand on est impur.

b.La même interdiction est prononcée lors des circumambulations autour de la Ka‘ba.

c.Toute personne dans un état de pollution ne doit ni tenir ni même toucher le Coran: Tous les imâms sont d’accord à ce sujet et aucun compagnon du Prophète  ne s’était opposé à ce principe.

d. La lecture du Coran : Les avis sont partagés sur cette question.
Le Prophète  s’abstint de lire le Coran au moment où il se trouvait dans un d’état de souillure majeure. Al-Hasan a dit qu’il a vu l’Envoyé de Dieu faire ses petites ablutions puis se mit à lire des versets du Coran. A la suite de quoi, il a dit: “C’est ainsi que doit faire celui qui n’est pas sous l’effet de la grande souillure. Quant à celui qui l’est, c’est non”.
Pourtant, ash-Shawkânî a déclaré que si l’on se tient à ce dernier hadîth, il n’y a aucun doute qu’il est illicite de lire le Coran dans un état de pollution. Quant au premier hadîth, il est clair que l’Envoyé de Dieu abandonna la lecture du Coran mais rien n’indique qu’il en interdit la récitation.
D’ailleurs, d’une manière générale, Bukhâri, at-Tabârânî, Abu Dâwud et Ibn Hazm ont permis cette lecture à celui qui se trouve dans un état de totale impureté (s’il connait le Coran par coeur). Bukhârî a dit: “Il n’y a aucun inconvénient à la femme de lire des versets du Coran au moment où elle a ses menstrues [de mémoire et sans toucher le Coran]”.
Par contre, Ibn ‘Abbâs en interdit formellement la récitation, aussi bien pour la femme que pour l’homme “impurs”.

e. Il est interdit de rester dans une mosquée quand on se trouve dans un état d’impureté nécessitant les grandes ablutions. Umm Salma a dit que le Prophète r entra dans la mosquée et s’écria: “La mosquée est interdite à celui qui est dans un état de pollution et à la femme qui a ses menstrues”.
Il s’agit bien d’interdiction d’y entrer pour s’asseoir et y rester longtemps. Cette interdiction ne s’applique pas à celui qui est de passage, comme l’indique ce verset:
«Vous qui croyez, n’approchez pas la prière ni en état d’ivresse avant de savoir ce que vous dites, ni en état d’impureté, sauf quand vous êtes en chemin, avant d’avoir pratiqué une ablution générale.» (Coran, 4/43).
Jâbir a dit: “Chacun de nous passait à travers la mosquée en état d’impureté générale”. Zayd Ibn Aslam confirma: “Les compagnons du Prophète circulaient dans la mosquée alors qu’ils étaient “impurs”.

3. Les grandes ablutions recommandées

Il est louable de faire les grandes ablutions en certaines circonstances. Celui qui s’en acquitte est récompensé. Par contre, celui qui y renonce n’est sujet ni au blâme ni au châtiment. Cette pratique relève de la Sunna. En voici les moments:
a. Avant la prière du vendredi
Le Vendredi, étant un jour de rassemblement des croyants en vue de s’acquitter d’un devoir collectif, la législation islamique ordonne avec insistance les grandes ablutions afin que les Musulmans soient, en ce jour, dans les meilleures conditions de propreté et d’hygiène. Le Prophète a dit: “Les ablutions générales du vendredi sont un devoir pour toute personne pubère”.
Abû Hurayra rapporte cette parole de l’Envoyé de Dieu concernant le mérite de ces ablutions: “Celui qui fait ses ablutions de la meilleure manière possible puis se rend le vendredi à la mosquée et écoute attentivement les sermons, Dieu lui pardonne les fautes commises entre les deux vendredi auxquels s’ajoutent encore celles commises durant trois jours”.
Ces hadîths montrent les bienfaits des ablutions générales du vendredi. Si elles ne relèvent pas des obligations impératives, il n’en reste pas moins que celui qui ne s’y conforme pas porte préjudice aux orants qui se rassemblent dans l’enceinte de la mosquée, en ce sens que la sueur et les mauvaises odeurs qui pourraient émaner de son corps gênent considérablement l’assistance.
C’est pourquoi, des u’lama font de cette propreté un devoir, quand bien même son renoncement n’entraîne aucune sanction. Le Prophète (qssl) a dit: “Il est du devoir de tout Musulman de se laver la tête et le corps une fois par semaine”.
La période prévue pour ces ablutions générales s’étend de l’aube jusqu’à l’heure de la prière. Si, après les avoir effectuées, une des causes de leur annulation intervient, l’orant se limitera à faire seulement les petites ablutions. Dans le cas où il se décide à entreprendre le grand lavage après la prière du vendredi, ceci n’est pas compté comme faisant partie des grandes ablutions.
Le Prophète  a dit: “Que celui d’entre vous qui se rend à la mosquée le vendredi, se purifie au moyen des grandes ablutions”.
b. Avant la prière des deux fêtes de l’Aïd
Il est recommandé d’effectuer les grandes ablutions avant la prière des deux fêtes de l’aïd. Certes, aucun hadîth authentique n’en confirme la nécessité. Cependant, l’exemple donné par les compagnons de l’Envoyé de Dieu apporte la certitude que cette pratique est recommandable (Mustahabb).
c. Le lavage du mort
La plupart des ‘uléma recommandent à celui qui lave un mort de se purifier ensuite en effectuant les ablutions générales.
Le Prophète r a dit: “Que celui qui lave un mort se purifie au moyen des grandes ablutions. Quant à celui qui le porte, il doit s’acquitter des petites ablutions”.
d. Al-’Ihrâm
Il est utile de faire les grandes ablutions pour celui qui entre dans l’état de consécration, consistant à s’abstenir de certaines choses licites pendant le hajj (le grand et obligatoire pélerinage) et la ‘umra ( le petit et volontaire pélerinage). Zayd Ibn Thâbit a vu le Prophète r se dépouiller de ses vêtements en vue d’invoquer le nom de Dieu et clamer: “Me voici” et ensuite faire ses ablutions générales.
e. Avant l’entrée à La Mecque
Il est recommandé de faire les grandes ablutions pour celui qui s’apprête à entrer à La Mecque. Le Prophète r avait pour habitude de passer la nuit à Tawâ et entrer à La Mecque le Jour, non sans avoir effectué les grandes ablutions.
Ibn al-Mundhir déclare à ce sujet que le lavage complet du corps est recommandé par tous les ‘uléma mais que renoncer à s’en acquitter n’entraîne aucun dédommagement (fidya). Cependant, la plupart d’entre eux imposent les petites ablutions.
f. La station debout à ‘Arafa
Il est utile de laver entièrement le corps pour celui qui veut s’acquitter de la station debout à ‘Arafa lors du pèlerinage.

4. La pratique légale des grandes ablutions

Il réulte de ce qui précède que la purification par lavage complet est obligatoire à la suite d’une souillure majeure (janâba), des menstrues (haydh) et des lochies (nifâs). Deux conditions légales s’imposent à celui qui entreprend les ablutions générales: l’intention et le lavage de tout le corps.
a. Le croyant lave d’abord ses mains trois fois.
b. Il lave ses deux parties intimes.
c. Il fera ensuite les petites ablutions prescrites pour la prière, exception faite des pieds dont il est préférable de les laver à la fin de la purification par lavage complet.
d. Puis, il fera couler l’eau sur la tête en prenant soin de se frotter le cuir chevelu. La femme fera la même opération mais elle rassembler et nouer ses cheveux, pour que l’eau s’instroduise à la peau. Elle n’est pas obligée de défaire ses tresses.
e. Après cela, il fera couler de l’eau sur son côté droit, puis sur son côté gauche. Aussitôt après, il se frottera le corps avec ses mains tout en veillant à ce que cette friction s’étende à tout le corps.
A cet effet, il n’omettra pas de frotter le creux de son nombril et la partie inférieure du menton. Il se passera les doigts sur la barbe s’il en porte une, sous les aisselles, entre les fesses, dans l’entre-cuisse, sous les genoux et sur les parties inférieures des pieds. Il se lavera les doigts des deux mains en les entre-croisant et en les frottant.
f. Après quoi, il se lavera les pieds. Il fera attention à ne pas toucher sa verge durant le lavage, car s’il le fait, il est obligé de recommencer l’ablution.
Si la verge a été touchée au commencement du lavage et après avoir terminé les parties inhérentes aux petites ablutions, il devra se passer les mains avec de l’eau sur les parties concernées selon l’usage prescrit et avec l’intention de faire al-wudû’.

 

Le tayammum

Le tayammum signifie, du point de vue littéraire, le dessein de parvenir à quelque chose. Du point de vue normatif, il veut dire parvenir à la pureté légale (tahâra) en tapotant la surface du sol (pière, sable, etc.) en vue d’essuyer le visage et les mains avec l’intention de valider la prière. Son usage a été légalisé par le Coran dans le verset suivant:
“Si vous êtes malades ou en voyage, ou si vous venez de satisfaire vos besoins naturels, ou si vous avez touché une femme et que vous ne trouviez pas d’eau, purifiez-vous avec du sable propre. Passez vos mains sur le visage, puis l’une sur l’autre. Dieu est Tout-Indulgent et Tout-Clément”. (Coran, 4/43)
De son côté, le Prophète a dit: “Toute la surface de la terre a été rendue pour moi et pour ma communauté une mosquée et une pureté. Quel que soit l’endroit où l’heure de la prière surprend une personne de ma communauté, que celle-ci s’en acquitte, car le sol est pureté”.
Tous les fuqaha sont d’accord pour affirmer que le tayammum se susbstitue aux petites et aux grandes ablutions en vue de se purifier des souillures en général et des menstrues en particulier.
Le verset cité nous indique les principales causes qui motivent l’usage du tayammum: être atteint d’une maladie qui ne supporte pas l’eau ou être en voyage dans la mesure où l’eau fait défaut. Il indique, par la même occasion, les grandes lignes quant à la manière d’utiliser le tayammum: passer les mains sur le visage et passer les mains l’une sur l’autre.

1. Causes autorisant le recours au tayammum:
D’une manière plus détaillée, il est permis de recourir au tayammum à la suite de la petite et de la grande souillure, qu’on soit en déplacement ou non, dans les six cas suivants :
a. La pénurie d’eau ou son insuffisance pour la purification: ’Amrân Ibn Haçîn rapporte l’événement suivant: “Nous voyagions en compagnie du Prophète . Celui-ci guida la prière au moment voulu. Pendant ce temps, un homme s’isola du groupe. L’Envoyé de Dieu lui demanda les raisons qui l’amenèrent à s’abstenir de prier avec eux. Il lui répondit qu’il était sous l’effet de la grande souillure et qu’il ne trouva pas d’eau pour s’en purifier. Le Prophète  lui dit alors: “Tu as à ta disposition la surface du sol; cela te suffit”.
En une autre circonstance, l’Envoyé de Dieu précisa que : “La surface du sol est pureté pour celui qui ne trouve pas d’eau, serait-ce pendant dix longues années”.
At-Tirmidî, qui confirme l’authenticité de ce hadîth, insiste sur le fait que l’orant doit, au préalable, s’efforcer de trouver l’eau nécessaire à sa purification. Ce n’est qu’une fois convaincu qu’aucune possibilité ne s’offre à lui, qu’il pourra effectivement recourir à l’usage du tayammum.
C’est le cas de ces gens qui vinrent voir l’Envoyé de Dieu et lui dirent: “ Nous sommes un peuple qui habite les immensités de sable. Nous ne trouvons pas d’eau pendant un ou deux mois consécutifs alors que les uns d’entre nous sont atteints de souillure majeure et que les femmes sont sous l’effet de leurs menstrues ou de leur accouchement”. Ils reçurent cette réponse du Prophète  : “Vous avez tout le sol à votre disposition”. Autrement dit: recourez au tayammum.
b. En raison d’une blessure ou d’une maladie : Quand, par expérience ou selon l’avis d’un médecin, l’usage de l’eau est susceptible d’ajouter à un mal ou de retarder la guérison. Si l’orant craint cette éventualité, il n’y aucun inconvénient à faire usage du tayammum selon les règles prescrites.
c. L’appréhension de l’eau glacée: Certain que l’usage de l’eau glacée aura de fâcheuses conséquences sur sa santé, l’orant emploie le tayammum, encore faut-il qu’il ne trouve à sa disposition aucun moyen de réchauffer ce liquide ou qu’il n’a pas de possibilité de se rendre au bain où l’eau est bien chaude.
‘Amrû Ibn al-Âç relate que lors d’une expédition militaire, il fit un rêve érotique au cours d’une nuit glaciale. Au matin, il craignit de tomber malade s’il s’aventurait à effectuer ses grandes ablutions. Aussi, recoura-t-il au tayammum et guida la prière de ses compagnons. Lorsqu’il en informa le Prophète r, celui-ci lui dit: “Comment, ô ‘Amrû, as-tu guidé la prière de tes compagnons alors que tu te trouvais dans un l’état de pollution ? “Ibn al-‘Âç lui répondit par ce verset: “Ne vous tuez pas ! Dieu est plein de miséricorde pour vous”. (Coran, 4/29). Le Prophète sourit et se tut.
d. La crainte d’un danger: Bien qu’il soit possible de se rendre à un lieu où l’eau existe, l’orant a peur pour sa sécurité, son bonneur et ses biens, ou bien qu’étant en voyage, il craint d’être devancé par ses compagnons, ou encore qu’un ennemi s’interpose entre la source d’eau et l’emplacement où il se trouve, ou tout en découvrant un puits, il ne lui est pas aisé d’en retirer l’eau, faute d’une corde ou d’un seau: dans toutes ces criconstances, l’usage du tayammum est permis.
e. Etre dans une alternative, faire ses ablutions ou recourir au plus urgent: Quand la quantité d’eau disponible est réduite et que son besoin est nécessaire pour la préparation du manger ou pour l’élimination d’une souillure impardonnable à être gardée sur soi, l’orant emploie alors le tayyamum et préserve l’eau dont il dispose.
Dans le même ordre d’idée, ‘Ali a dit: “Lorsqu’un homme est en voyage et qu’il est atteint par une grande souillure: ne disposant que d’une faible quantité d’eau, il craint qu’en l’employant pour ses ablutions, il en manquera pour étancher sa soif”. Dans ces conditions qu’il fasse usage du tayammum.
f. Crainte de voir passer l’heure de la prière: Quand il n’y a aucune gêne à utiliser l’eau, mais il y a crainte, qu’au moment de faire ses petites ablutions ou les grandes, de laisser passer l’heure de la prière. L’orant emploie alors le tayammum et s’acquitte de sa prière.
Remarque
Il est à noter que si l’homme atteint d’une souillure majeure (junub) et la femme après les menstrues, ne trouvent pas d’eau pour la purification par les ablutions générales, ils feront le tayammum et pourront prier. Mais, s’ils trouvent ensuite de l’eau, ils se purifieront par lavage complet et ne recommencent pas les prières déjà faites.

2. Procédé du tayammum:
Il est à noter que si pour Abû Hanifa cet usage est un procédé relatif et non pas nécessaire, l’ensemble des autres imâms y voient un substitut nécessaire. Du point de vue pratique, le premier considère qu’il est possible d’user de ce procédé avant l’heure de la prière. Quant aux seconds, contrairement aux petites ablutions (al-wudû), il n’est permis d’y recourir qu’après l’entrée en vigueur de la prière.
Par contre, les quatre écoles sont d’accord pour déclarer que, dans l’espoir de trouver de l’eau, il est préférable d’attendre le dernier moment avant de se purifier au moyen du tayammum.
L’usage du tayammum est permis au moyen d’une terre pure ou de tout autre élément du sol tels que le sable, la pierre et la terre etc.
Avec l’intention de s’acquitter de son devoir et après avoir mentionné Dieu: dire Bismillâh ou mieux encore bismillâhi r-Rahmân r-Rahîm, l’orant procède de la manière suivante :
1 - L’orant posera les mains sur le sol. Il les secouera légèrement s’il s’aperçoit qu’une poussière ou quelque chose y adhère.
2 - Puis, il passera les mains sur tout le visage en frottant légèrement.
3 - Ensuite, il les posera à nouveau sur le sol.
4 - Dès lors, il passera la main droite sur sa main gauche, en plaçant les doigts de cette dernière sur les extrémités des doigts de l’autre. Ainsi, il passera ses doigts sur le dos de la main et sur l’avant-bras jusqu’au coude. Puis il prolongera le geste en passant la main sur la face interne de l’avant-bras à partir du coude jusqu’au poignet de la main droite.
Il fera la même opération pour la main gauche avec la main droite. Il doit veiller à ce que le frottement porte sur toutes les parties prescrites.
Remarque
On ne peut faire, selon les mâlikites, deux prières à la fois avec une seule opération de tayammum, exception faite pour le malade dans le cas où le mal qui l’y a astreint persiste jusqu’à la prière suivante.
Sur un autre plan, on rapporte, d’après Mâlik, que celui dont les prières omises lui reviennent en mémoire, il peut réparer cette omission en usant une seule fois du taymmum pour s’acquitter de l’ensemble.
Quelles qu’en soient les circonstances, le taymmum ne se substitue pas au lavage complet du mort.

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